Qu’est-ce qu’un SPM ?

Le SPM, ou syndrome prémenstruel, est un syndrome qui touche de nombreuses femmes en âge de procréer. 50% à 80% des femmes seraient touchées par le SPM.
Très variable, d’une femme à l’autre, d’un cycle à l’autre, les symptômes très différents et nombreux peuvent être anodins, gênants comme très handicapants au quotidien.
Si le SPM se révèle supportable pour la majorité des femmes, 5% d’entre elles sont sujettes à une forme très sévère du SPM, appelé le trouble dysphorique prémenstruel.


Nature des symptômes, gravité au quotidien, origines, facteurs, solutions, Louloucup vous accompagne et vous aide aujourd’hui à mieux comprendre et à faire face au SPM.

spm syndrome pré menstruel

Quand le SPM se manifeste-t-il ?

Ce problème de santé féminin intervient généralement une semaine avant vos menstruations à quelques heures. Certaines femmes peuvent même observer les symptômes deux semaines avant les règles.


Le cycle menstruel de la femme se trouve alors en phase lutéale.


Lors de cette dernière phase du cycle, le follicule ovarien s’est rompu et a libéré l’ovule, ce corps jaune libère de la progestérone qui épaissit l’endomètre. Œstrogène et progestérone sont à un taux élevé. Le SPM est directement lié aux taux de ces hormones.


Pour tout savoir du cycle menstruel, retrouvez notre série super approfondie sur les différentes phases du cycle :

Le cycle féminin n’aura plus aucun secret pour vous !

Quels sont les symptômes d’un SPM  ?

Plus de 150 symptômes ont été recensés  pour le SPM. La palette est donc large, très large. C’est donc d’autant plus difficile à diagnostiquer. Ces nombreux symptômes ne se manifestent pas tous à la fois en même temps, heureusement !


Les symptômes peuvent être de deux natures, soit physiques, soit psychologiques. C’est lorsqu’il y a une addition de plusieurs de ces symptômes que le SPM devient fatiguant et handicapant pour la femme.

Les symptômes physiques du SPM

    • Une prise de poids éphémère, des ballonnements, une rétention d’eau,
    • constipation ou diarrhée, dérèglement du transit,
    • des douleurs mammaires (tension, tiraillement, lourdeur dans la poitrine et les seins),
    • des troubles alimentaires : fringales, variations de l’appétit, envie de certains aliments assez inexplicable,
    • céphalées, maux de tête, migraines, étourdissements, vertiges, évanouissement, malaise,
    • fatigue légère à intense, manque d’énergie, léthargie,
    • nausées, vomissements,
    • acné, démangeaisons, dermatites, irruptions cutanées,
    • douleurs menstruelles, crampes au bas de l’abdomen, crampes abdominales,
    • douleurs dans le dos, douleurs articulaires, douleurs musculaires,
    • gonflement, sensation de piqûres dans les mains et les pieds,
    • bouffées de chaleur,
    • hypersensibilité à certaines lumières, odeurs, bruits ou toucher.

      On pourra relever que de nombreux symptômes physiques sont semblables aux symptômes subis pendant les règles (crampes, douleurs dans le dos, constipation, gonflement, fatigue, etc.)

      Symptômes psychologiques du SPM

      • stress,
      • confusion,
      • irritabilité, agressivité, humeur maussade, négative, colère,
      • sentiments dépressifs, humeurs dépressives,
      • abattement, plus d’envie, apathie,
      • sentiment de tristesse inexpliqué,
      • sentiment d’être dépassé, de ne pas être assez compétente,
      • désir de s’isoler des autres, pas envie de voir ou de parler à autrui,
      • pleurs faciles pour des raisons infondées, crises de pleurs,
      • hypersensibilité émotionnelle, émotions décuplées face à une situation,
      • sentiment d’exaspération,
      • sautes d’humeur,
      • manque de concentration, difficile de se concentrer sur une tache ou sur le travail,
      • sommeil abondant ou insomnie,
      • diminution de la libido.

      Le trouble dysphorique prémenstruel

      Lorsque le SPM devient handicapant au quotidien et qu’il empêche la femme de mener une journée normale, on parle alors de trouble dysphorique prémenstruel ou TDPM. Ce trouble est un SPM décuplé, bien plus intense, qui doit alerter et être traité.  

      Le TDPM apparaît vers l’âge de 30 à 35 ans et se manifestent pendant la phase lutéale. Les symptômes psychologiques et émotionnels sont exacerbés : dépression, envie de suicide, crise de panique, désintérêt pour le quotidien, les choses importantes, besoin de protection, bref il s’agit de symptômes du SPM ressentis de manière bien plus forte et bien plus intense.

      Thérapies cognitives et comportementales peuvent alors être de vrais solutions afin d’aider les femmes à mieux gérer leurs émotions, les accepter et à vivre avec.  

      Les facteurs de risque d’un SPM ?

      Certaines femmes sont davantage prédisposées au syndrome prémenstruel et à ses symptômes. En effet, plusieurs facteurs peuvent en être la cause, notamment : 

      • La génétique : depuis longtemps, les médecins et chercheurs scientifiques s’interrogent sur le SPM et ils ont constaté que les risques étaient bien plus élevés si une parente proche a été atteinte. Toutefois, aucune raison génétique n’a été formellement confirmée. Ce ne sont que des recherches et des observations, mais étant donné que vos gènes interviennent dans toutes les facettes de votre santé physique et émotionnelle, on peut supposer que le SPM est lié à vos gènes.  
      • Le stress : plusieurs recherches ont démontré que lorsque vous êtes en situation de stress, que vous subissez une pression quelconque, à l’instar d’une pression au travail ou familiale, le stress peut provoquer des symptômes du SPM. Les ballonnements ou les douleurs menstruelles sont les symptômes du syndrome prémenstruel les plus communs. 
      • Le régime alimentaire : dans les facteurs du SPM, on retrouve le régime alimentaire. En effet, votre alimentation peut grandement affecter votre cycle menstruel. L’intensité des symptômes liés au SPM peut être plus ou moins importante. On retrouve principalement, lié à ce facteur, les symptômes comme l’irritabilité, l’anxiété ou les ballonnements. 
      • La dépression : les femmes présentant des symptômes du SPM sont, d’après les recherches, plus à risque de développer des formes de dépression. Plus particulièrement, on parlera des dépressions post-partum ou prepartum. 
      • Les modifications chimiques : chez certaines femmes, les fluctuations hormonales peuvent être la cause d’une production de substances chimiques par le cerveau trop conséquente. La sérotonine, par exemple, influence directement le sommeil et l’humeur. De ce fait, les symptômes du SPM d’ordre émotionnel peuvent être plus intenses si la modification chimique a entraîné un excès de sérotonine. 

      Comment diagnostiquer le SPM ?

      Il peut parfois être difficile de diagnostiquer le SPM. En effet, étant donné que de très nombreux symptômes en résultent, les médecins ont parfois du mal à confirmer ce diagnostic. Bien que la majorité des symptômes soient légers, peu intenses et de courte durée, il est possible de poser un diagnostic sur le SPM dès le moment où les symptômes sont réguliers et touchent directement vos activités personnelles. 

      Parce qu’aucun diagnostic ne peut être conclu à la suite d’une analyse sanguine, on parlera de « diagnostic clinique ». Autrement dit, les médecins vont se baser sur leurs propres connaissances et expériences, tout en se basant sur vos symptômes, pour confirmer ou non le diagnostic du SPM. 

      Pour aider les médecins dans leur conclusion, n’hésitez pas à tenir un journal où vous recensez chaque mois vos symptômes, leur intensité, et le premier jour de votre cycle (soit le premier jour des menstruations). De cette façon, votre médecin pourra plus facilement comprendre ce qu’il vous arrive et pourra diagnostiquer le syndrome prémenstruel ou un autre problème gynécologique.